Per Jauert
Sylvain Lafrance
Thierry De Smedt

 Per Jauert, Danemark

Le futur technologique de la radio est incertain. Au lieu d’une transition directe entre la diffusion analogique et le numérique avec le DAB (digital audio broadcasting), la radio se trouve face à plusieurs alternatives crédibles au DAB et à des modes technologiques de diffusion complémentaires. Tour d'horizon des problématiques et des récents développements de radios numériques, sur la base des résultats de la recherche DRACE - Digital Radio Cultures in Europe.

Per Jauert est un professeur associé en études des médias à l’université de Aarhus, Danemark. Ses intérêts de recherches incluent la sociologie des médias, l'étude des medias de service public, l’histoire de la radio, les médias communautaires et les nouvelles plateformes numériques pour la production, la distribution et la réception de la radio.

Per Jauert (Cand. phil. 1975), is an Associate Professor in Media Studies at the Department of Information and Media Studies, University of Aarhus, Denmark. Jauert's research interests include media sociology, public service media, radio history, community media, and the new digital platforms for radio production, distribution and reception. He is the author of the three chapters about radio in Jensen, K.B.(2004) Dansk Mediehistorie [Danish Media History] I-IV. Copenhagen : Samfundslitteratur, and he has published several articles in international scholarly journals (Media Culture and Society, Javnost – The Public, Journal of Radio Studies, European Journal of Communication Research, Journal of Radio and Audio Media). He is currently Advisory International Editor of Journal of Radio and Audio Media and member of the Editorial Board of The Radio Journal, member of the research network "RIPE" about public service media (Ferrell Lowe, G. & P. Jauert.(eds.) (2005) Cultural Dilemmas in Public Service Broadcasting. Göteborg : Nord-icom), Head of the Community Communication Section of IAMCR, the International Association of Media and Communication Research.

 Sylvain Lafrance, Canada

Monsieur Lafrance pourra présenter l’expérience de l’intégration ou convergence des médias des services français de Radio-Canada et particulièrement de la radio, sa place et son identité propre dans ce monde d’intégration des médias et de multiplication des plateformes. Le tout dans le respect de la mission et de la marque de Radio-Canada.

Depuis 2005 Monsieur Lafrance a été l’instigateur et le défenseur de l'intégration ou convergence des médias des services français de Radio-Canada. Souvent citée en exemple, l'intégration des services français a permis à Radio-Canada d’ajouter du contenu, d'approfondir et de compléter les informations tout en rejoignant plus de canadiens. L’intégration aura aussi permis d’atténuer les effets négatifs de la crise qui secoue présentement les médias.

Natif de Maniwaki, dans l’Outaouais québécois, Sylvain Lafrance est entré à Radio-Canada en 1978 à titre de journaliste. Il est tour à tour premier rédacteur aux nouvelles, réalisateur, producteur délégué et directeur des émissions de la Radio de Radio-Canada dans la région de la capitale nationale avant d’être désigné, en 1992, chef de cabinet du premier vice-président des Services de la Radio des réseaux français et anglais. Il dirige ensuite, à Montréal, la programmation des stations régionales de la Radio de Radio-Canada puis, dès 1996, tous les programmes. En 1998, il devient vice-président de la Radio de Radio-Canada. En novembre 2005, mon-sieur Lafrance est nommé vice-président principal d’une nouvelle entité qui regroupe l’ensemble des composantes des Services français de Radio-Canada.

Monsieur Lafrance a étudié à l’Université d’Ottawa (Récréologie), à l’Université du Québec en Outaouais (Relations industrielles) et au Centre de formation des journalistes à Paris avant d’obtenir une maîtrise en adminis-tration publique de l’École nationale d’admi-nistration publique (ENAP). Enfin, il a complété des programmes d’études à l’Université de Colombie-Britannique de même qu’au Harvard Business School (AMP 168). En parallèle de son travail à Radio-Canada, monsieur Lafrance a été professeur de journalisme au Collège Algonquin entre 1984 et 1986 puis chargé de cours en communications à l’Université du Québec en Outaouais pour l’année scolaire 1989-1990.

Sur la scène internationale, Sylvain Lafrance a présidé de 2002 à 2004 la communauté des Radios francophones publiques (RFP). Il est le représentant de Radio-Canada au conseil d’administration de TV5Monde, la première chaîne mondiale de télévision en français et dont Radio-Canada est l’un des partenaires. Monsieur Lafrance est Chevalier de l’Ordre de la Pléiade, décerné par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres ainsi que Chevalier de la Légion d’honneur de la République française.

 Thierry De Smedt, Belgique

Il n’y a plus de doute. Ecouter la radio comme un théâtre acousmatique est une activité en voie de disparition. Pourtant le développement de l'éducation au média permet d'envisager des attitudes de réception et de production médiatique nouvelles, de la part de ceux qu'un lexique ancien appelle le public.
Nous faisons l'hypothèse qu'une litéracie médiatique accrue, combinée à un plus grand sens du risque de la part des concepteurs de chaînes pourraient bien constituer les conditions favorable à la renaissance d'une forme radiophonique alliant création et écoute experte.

Né le 14 janvier 1951 à Bruxelles, Thierry De Smedt est licencié en Communication Sociale, Licencié en Sciences économiques et Docteur en Communication Sociale, U.C.L., 1987. Il est professeur au département de communication de l'Université catholique de Louvain (Belgique) et développe ses recherches au sein du groupe de recherche en médiation des savoirs (GREMS). Il est membre (fondateur) du Conseil de l'éducation aux médias de la communauté française de Belgique depuis 1994.

Thierry De Smedt enseigne et développe ses recherches dans les domaines suivants : éducation aux médias ; communications sonores: analyse des langages sonores ; technologies des communications : appropriation sociale des technologies nouvelles ; conception et réalisation de médias éducatifs ; médiation des savoirs ; analyse des pratiques culturelles. Il est membre de la classe technologie et société de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique.